Foodmasku

Foodmasku (de son vrai nom Antonius Oki Wiriadjaja) est un artiste pluridisciplinaire d'origine indonésienne qui vit aux États-Unis dont le travail est à la croisée de la performance, de la photographie et de l'art numérique. Connu pour ses célèbres masques confectionnés à partir de ses repas quotidiens, qu'il mange une fois la caméra éteinte, l'artiste est l'un des performers les plus reconnus dans l'espace web3. Le pseudonyme de l'artiste est un jeu de mots tiré de deux langues : “food", la nourriture en anglais et “mas ku", mon prochain en indonésien. Ce surnom a permis à l'artiste d'agir dans l'anonymat, en cultivant le secret de sa double identité artistique, même auprès des membres de sa famille les plus proches, auxquels il ne révélera cette dernière qu'en 2022.

L'idée de photographier ses repas a fait surface lors de la pandémie, agissant comme un moyen joyeux de surmonter le traumatisme collectif de nos journées passées derrière des masques hygiéniques. Un soir d'avril 2020, l'une de ses collègues se retrouve embarrassée au cours d'une visioconférence, car elle n'arrive pas à désactiver le filtre sur son ordinateur qui transforme les traits de son visage en un cornichon. L'artiste, pris d'empathie, se saisit de son repas composé d'une salade de chou frisé et l'attache sur son visage dans le but de distraire les autres participants de l'appel et de détourner l'attention de sa collègue. Ainsi, ce qui a débuté comme un acte ludique s'est transformé en une performance artistique de longue durée, lorsque Foodmasku se prenant au jeu, a transformé quotidiennement ses repas en masque durant toute la durée du confinement de la ville de New York.

Au cours de cette période de confinement, Foodmasku gagne en popularité sur les réseaux sociaux, son art devient viral et dépasse les 5 millions de vues. Les médias grand public tout comme les publications spécialisées s'emparent du sujet, le New York Times le considère alors comme “l'un des 5 comptes artistiques à suivre" tandis qu'Artnet lui attribue le statut d'artiste favori sur Instagram. Cette nouvelle célébrité lui vaut d'être régulièrement dépossédé de son travail par des tiers en recherche de contenus attrayant à publier sur les réseaux sociaux. Face au défi de ne pouvoir exercer son droit de paternité de son oeuvre, l'artiste cherche un moyen de prouver efficacement qu'il est bien le propriétaire de son fichier numérique. C'est ainsi que Foodmasku, suite à une recherche Google, découvre le concept des NFTs. Cette célébrité lui a valu d'être volé par des personnes à la recherche d'un contenu attrayant. En mars 2021, Foodmasku publie sa première œuvre sur la blockchain qui rencontre un succès immédiat. Ses œuvres sont alors collectionnées par des artistes, collectionneurs ou encore entrepreneurs respectés dans l'espace web3, tels que Kevin Abosch, Sia ou encore Kevin Rose. Son travail artistique figure durant la même période en première page des principales marketplaces de NFTs, illustrant ainsi l'impact de son travail auprès de cet écosystème. Antonius, loin d'être un simple artiste photographe, est également un technologue. Ce visionnaire est à l'origine de la première collection d'art génératif basée sur la photographie. À l'aide de JavaScript et de CSS, l'artiste et son équipe ont pu générer des milliers d'images photoréalistes, puis monnayer ces dernières sur la blockchain.

Artiste indonésien vivant à New York, Foodmasku a survécu à une fusillade, cette expérience traumatique a fait de lui un fervent activiste opposé au droit du port d'armes aux États-Unis. Les œuvres d'art nées suite à cette violente épreuve, ont également rencontré un franc succès auprès de la critique. L'artiste, familier de la répétition, a photographié quotidiennement les cicatrices de ses blessures par balles, jusqu'au jour du procès de son agresseur. Ses photographies ont été publiées dans le New York Post, le New York Times et le magazine Rolling Stone, et il a même été sélectionné comme "New Yorker of the Week" par NY1.