Zhang Dali

Né en 1963 à Pékin, Zhang Dali est un artiste contemporain engagé. Après son diplôme à l’Ecole nationale des beaux-arts, il séjourne en Italie et expérimente l’art du graffiti. Il conserve cette expérience à son retour et s’inscrit ainsi comme l’un des chefs de file du graffiti chinois. L’artiste signe ses oeuvres AK 47, en référence à l’arme à feu soviétique, symbole de la violence infligée à la population de Pékin. Une seconde signature, 18K, pour 18 carats, incarne l’espoir d’une nouvelle prospérité chinoise.

Ses 2000 autoportraits géants, accolés du caractère chai (indiquant la démolition de la ville) s’affichent dans la capitale chinoise entre 1995 et 1998 et lui procurent une renommé mondiale. Son cri contre la démolition de l’ancien Pékin résonne au-delà des frontières. Lors de sa série Démolition, il retire une partie du mur pour dévoiler une vision occultée. Zhang Dali fait figure de pionnier dans l’intervention artistique durable à travers l’espace public en Chine. Son œuvre emblématique, Chinese Offspring, façonne 100 modèles à taille humaine en résine. Placés la tête en bas, Zhang Dali leur ôte la liberté que en soutien aux travailleurs immigrés en Chine. L’artiste met en lumière les victimes et les vestiges de l’histoire, les ruines et les ruinés. Les aliénés de l’histoire retrouvent une seconde vie et récupèrent un peu de visibilité. Ses engagements se cristallisent par ces mots : « Je pense que les humains sont le produit de leurs environnements. Le changement de notre environnement qu’impose l’argent et le pouvoir me préoccupe ».

Ses œuvres s’exposent à travers le monde au cœur des plus grandes institutions, notamment le MOMA (Museum of Modern Art) à New York. Il a été invité aux Rencontres photographiques d’Arles.