Le rêveur du crépuscule
Florence Boré
Peinture - 53 x 78.5 x 0.5 cm Peinture - 20.9 x 30.9 x 0.2 inch
2 623 $US
Personnages en quête d'auteur
Florence Boré
Peinture - 76 x 100 x 0.5 cm Peinture - 29.9 x 39.4 x 0.2 inch
Vendue
Composition rose déclinée
Florence Boré
Peinture - 45 x 20 x 0.3 cm Peinture - 17.7 x 7.9 x 0.1 inch
Vendue
Boulevard du Crépuscule
Florence Boré
Peinture - 40 x 40 x 0.3 cm Peinture - 15.7 x 15.7 x 0.1 inch
Vendue
La bague au bois
Florence Boré
Peinture - 30 x 21.5 x 0.3 cm Peinture - 11.8 x 8.5 x 0.1 inch
Vendue
Contes et légendes
Florence Boré
Peinture - 110 x 150 x 0.5 cm Peinture - 43.3 x 59.1 x 0.2 inch
Vendue
Sous le regard du signe
Florence Boré
Peinture - 70 x 53 x 0.3 cm Peinture - 27.6 x 20.9 x 0.1 inch
Vendue
Biographie
Florence Boré est née à Lille en 1961 dans l'univers du livre et de la bibliophilie. Études à l'UCAD, Union Centrale des Arts Décoratifs de Paris de 1981 à 1985. Reliure, Dorure, Décor du livre. École supérieure des arts appliqués Estienne de 1983 à 1985 pour les techniques d'empreintes et de dorures.
Je travaille le cuir. Maroquin, chagrin, box, lézard, crocodile...
De mon passé de relieur j'ai souvent pensé qu'il serait intéressant de transposer les techniques de reliure dans la peinture. Mes recherches se sont donc portées sur une intégration significative de la matière dans la peinture pour un rendu fondu et discernable.
Avec le mouvement Dadaïste apparaît l'intégration de matières extérieures, des objets du réel. Le collage s'inscrit bien souvent dans une démarche populaire, politique où la technique est secondaire.
C'est de Max Ernst que je me rapprocherais, figure emblématique du surréalisme et du dadaïsme, en recherche constante de nouvelles techniques, et qui efface les traces de la réalisation au profit de l'illusion.
"Si ce sont les plumes qui font le plumage ce n'est pas la colle qui fait le collage." (Max Ernst)
Inclure des matériaux comme le cuir dans sa fleur, de la marqueterie de bois, du galuchat, dans une démarche novatrice est a priori peu ou non explorée.
Mes techniques qui sont accompagnatrices de l'œuvre me permettent un nouveau champ, d'aller au-delà d'un univers classique.
Le cuir convoque nos sens, la vue, l'odorat, le toucher.
Je souhaite présenter un travail où l'émotion, la perception de l'image soient voilées, dévoilées. Aux messages trop évidents, je préfère un cheminement du regard et de la pensée.
Sensible aux vibrations de la couleur qui possède en elle-même une grande puissance d'évocation, à la dynamique d'une ligne, aux résonances d'une courbe et aux murmures de la peau,
C'est cet ensemble qui guide ma main...
- Florence Boré
« Jeux de peaux »
D'abord l'œil inattentif capte des découpes de formes dans des panoramas accrocheurs. Que perçoit-il au juste ? Des aplats de cuir sertis dans la fluidité de la peinture, un je ne sais quoi rejoué dans l'espace du tableau. L'essentiel est encore invisible pour les yeux. Puis, avec leur dégaine singulière, les tableaux de Florence Boré nous intiment l'approche : le jeu avec les matières – cuir, bois, tissus – invente un grain, une texture, une sensualité qui donnent à toutes ces compositions l'allure de peaux à parcourir. Le visuel et le tactile s'aiment, la couleur de l'heure déplace les lignes, creuse la toile, dessine de nouveaux territoires.
Florence colle, assemble, strie, teinte et peint, trompe l'œil et les automatismes du voir. « L'usage nous cache le vrai visage des choses » écrivait Montaigne.
« Pourquoi te disperses-tu tout le temps ? » s'étonne-t-on souvent parmi ses proches. C'est que Florence Boré a la dispersion heureuse ; aux routes toutes tracées, elle préfère les chemins de traverse ; dans l'espace du tableau, elle taille sa route, la main rêve, le geste expérimente, muse, gambade, revient sur ses pas, se perd, pour trouver ce qu'il cherchait d'instinct. Rien de figé. Jamais. Florence Boré a ce goût de l'aléatoire qui anime la matière.
Composer, c'est tout un art : à la fois laisser faire les évènements, concéder aux exigences des matières et de l'heure, mais aussi assembler, disposer, habiller la surface du tableau sans qu'il n'en sorte guindé, toujours libre de ses mouvements, toujours plastique. Quand il arrive aux cuirs de disparaître sous les encres et la peinture, nous vient alors cette étrange sensation de tableaux qui pourraient être sans cesse recommencés, la matière devenant à son tour support d'une composition à venir, étranges écorces terrestres soumises à la tectoniques des plaques.
- Eli Flory
Nationalité
Catégories
Mouvements artistiques
Thèmes